L’intertextualité avec l’œuvre d’Aimé Césaire révèle combien Mûr à crever de Frankétienne se démarque de la vision culturalisante qui prévaut dans l’Éloge de la créolité de Patrick Chamoiseau, Raphaël Confiant et Jean Bernabé. En comparant la relation entre esthétique et politique dans Mûr à crever, l’Éloge, et Cahier d’un retour au pays natal d’Aimé Césaire, et en analysant le mouvement entre isolement et révolution, ainsi que la répétition de l’histoire, j’entends démontrer que cette œuvre est beaucoup plus près des perspectives anticolonialistes et anticapitalistes, voire révolutionnaires, que ne l’ont laissé paraître les études centrées sur ses innovations formelles. De plus, cette lecture permettra d’envisager les possibilités que renferment une poétique et une politique du recentrement dans le démantèlement des structures de l’impérialisme.

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