Résumé

Dans une des lettres de la Nouvelle Héloïse, Saint-Preux, l’ancien amant de Julie, l’accuse de quiétisme. Or, le quiétisme n’a pas bonne presse au dix-huitième siècle. Julie est accusée de suivre l’enseignement de Jeanne Guyon, mystique du dix-septième siècle. Bien qu’elle s’en défende et cherche à démontrer à Saint-Preux en quoi son cheminement est différent, de bien des manières, la dévotion de Julie fait écho à celle de Guyon. Cet essai cherche à répondre à cette ambivalence. Si Julie n’embrasse pas le quiétisme comme il a été reproché à Guyon, elle depend d’une forme de transcendance divine pour échapper à ses conventions sociales et se remettre de son amour impossible avec son ancien amant. En cela, sa vie de prière lui procure, dans une certaine mesure, un espace de liberté dans lequel elle peut s’épanouir en tant que femme.

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