Abstract

The fall of the Compagnie des Indes after the Seven Years’ War prompted a crown takeover of the Mascarene Islands in the Indian Ocean. The new royal administration in Ile de France (modern Mauritius) turned to natural and economic science to increase the island's productivity and improve the condition of enslaved people. However, a network of colonists and ex‐Company men, represented by the Mauritian‐born landholder Joseph‐François Charpentier de Cossigny, embedded themselves in the apparatus of enlightened reforms. In the absence of an established plantation system on the island, they exploited the persistence of Company‐style patrimonialism to obtain public subsidies for their investments in slavery. Cossigny framed the horticultural, commercial, ethnographic, and scientific research he conducted as public service. His critics denounced it as rent seeking. Lobbying for Mascarene slaveholders in Paris during the Revolution convinced Cossigny that the Enlightenment could be more than an extension of economic claims making; it could be mobilized to reinvent Atlantic slavery in the Indian Ocean. An Enlightenment born of colonialism on the periphery of the plantation complex thus flowed into an emerging antiabolitionist movement.

La chute de la Compagnie des Indes après la guerre de Sept Ans a poussé la couronne à prendre le contrôle direct de l'archipel des Mascareignes dans l'océan Indien. Sur l'Ile de France (actuelle Ile Maurice), la nouvelle administration royale mobilisa les sciences naturelles et économiques pour accroître la productivité de l’île et améliorer la condition des esclaves. Toutefois, un réseau de colons et d'anciens membres de la Compagnie, qu'incarne Joseph‐François Charpentier de Cossigny (habitant et natif de l’île), s'insère dans ce dispositif de réforme issu des Lumières. Ils exploitèrent la persistance des principes patrimoniaux hérités de la Compagnie pour obtenir des aides financières publiques. Ces aides soutenaient leurs investissements dans l'esclavage, en l'absence d'un système établi de plantations dans l’île. Cossigny présenta les recherches horticoles, commerciales, ethnographiques et scientifiques qu'il mena comme un service public. Ses adversaires les dénoncèrent du fait de l'intérêt financier qu'il y trouvait. Son soutien aux esclavagistes des Mascareignes à Paris pendant la Révolution française convainquit Cossigny que la pensée des Lumières pourrait dépasser l'argumentaire économique et pourrait être mobilisée pour réinventer l'esclavage dans l'océan Indien. Des Lumières issues du colonialisme à la périphérie du système des plantations irriguèrent ainsi le mouvement anti‐abolitionniste alors émergent.

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