Abstract

The Chinese Rites Controversy was one of the most contentious issues in the French church at the beginning of the eighteenth century. Nourished with rumors from China, it was predominantly a debate among men, with the exception of an extraordinary intervention by a woman, Paule Payen de Lionne, in 1701. In a public letter to the Jesuits, she used a dispute concerning her missionary son Artus de Lionne to launch a fierce critique of what she saw as the Society of Jesus's toleration of Chinese idolatry. Conscious that many would see it as inappropriate for a woman to discuss a matter of ecclesiastical controversy, Payen nonetheless filled the letter with references to her sex. This article proposes that she strategically invoked tropes of feminine weakness and intellectual inadequacy as rhetorical tools to contrast the simple purity (and thus truth) of her perspective with the verbose artifice of the Jesuits. At the same time, the register of aggression in her letter forces historians to reconsider the view that women engaging in querelles were obliged to adopt a less confrontational tone than men. This episode shows how women could use femininity to carve out a unique voice in an otherwise male‐dominated public sphere.

La querelle des rites chinois était l'une des questions les plus passionnées au sein de l’église française au début du XVIIIe siècle. Nourri de rumeurs en provenance de la Chine, il s'agissait surtout d'un débat entre les hommes, à l'exception, en 1701, de l'intervention extraordinaire d'une femme, Paule Payen de Lionne. Dans une lettre publique, elle se servit d'une dispute concernant son fils missionnaire Artus de Lionne pour lancer une critique féroce de ce qu'elle considérait comme la tolérance des Jésuites envers l'idolâtrie chinoise. Consciente des préjugés contre son intervention dans un débat ecclésiastique, Payen a néanmoins rempli sa lettre de références à sa féminité. Cet article propose qu'elle a stratégiquement invoqué les tropes ordinaires de la faiblesse féminine et de l'insuffisance intellectuelle des femmes comme outils rhétoriques pour contraster la simple pureté (et donc la vérité) de sa perspective avec les ruses verbeuses des Jésuites. En même temps, l'agressivité de sa lettre oblige les historiens à reconsidérer l'opinion courante selon laquelle les femmes engagées dans des querelles étaient obligées d'adopter un ton moins conflictuel que les hommes. Cet épisode montre comment les femmes ont utilisé la féminité pour se façonner une voix unique dans une sphère publique autrement dominée par les hommes.

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