Abstract

Abolitionist lawmakers promulgated policies during the July Monarchy designed to ameliorate the conditions of enslaved people in France's colonies. These reforms focused on family life and curtailing abusive corporal punishment. Scholars have argued these policies were weak and ineffective. However, a series of lawsuits, filed by both enslaved and freed women, reveals how reform engendered conflicts before emancipation in 1848. These lawsuits reveal three important dynamics about the final years of French slavery: how abolitionists drew on these cases to advance reform priorities, how colonial elites reinforced slavery in response, and the critical role enslaved and freed women played as Antillean abolitionists.

Pendant la Monarchie de Juillet, les législateurs abolitionnistes ont promulgué des politiques visant à améliorer les conditions des esclaves dans les colonies françaises. Ces réformes se concentraient sur la vie de famille et la limitation de ce qui était considéré comme des châtiments abusifs. Certains chercheurs ont affirmé que ces politiques étaient faibles et inefficaces. Cependant, une série de procès, intentés à la fois par des femmes esclavisées et affranchies, révèle que ces réformes ont provoqué des conflits avant l’émancipation en 1848. Ces procès mettent en lumière trois dynamiques importantes pendant les dernières années de l'esclavage français : premièrement, la façon dont les abolitionnistes ont utilisé ces affaires pour concrétiser leurs objectifs de réforme ; deuxièmement, la manière dont les élites coloniales ont renforcé l'esclavage en réponse à ces efforts ; et, enfin, le rôle crucial qu'ont joué les femmes esclavisées et affranchies en tant qu'abolitionnistes antillaises.

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