Abstract

The article analyzes French departmental statistical reports published under the Directory and the Consulate as a prism for tracing transformations in ideas about inheritance, from the Montagnards' radical egalitarianism to the Napoleonic Civil Code. By focusing on prefects, who provided statistical reports on the population of their respective departments, the article reveals their role in ushering in a return to patriarchalism. Not only did some prefects turn a blind eye to the fact that many families were ignoring the new egalitarian inheritance laws, but they also used novel social scientific vocabulary to defend practices of local, unequal property distribution. Paradoxically, those communities that the statisticians perceived as un‐French and uneducated were also those that supposedly encapsulated the domestic values that would ensure social stability for the nation.

L'article porte sur les statistiques départementales publiées sous le Directoire et le Consulat afin de décrire les transformations des idées successorales, de l’égalitarisme radical des montagnards au Code civil napoléonien. En se concentrant sur les rapports statistiques des préfets du Midi, l'article montre le rôle qu'ils ont joué dans le retour du patriarcat. Dans leurs voyages au Gers ou au Pays basque, non seulement les préfets sont restés indifférents au fait que la plupart des familles résistaient au nouveau partage égalitaire ; mais encore ils ont mobilisé le vocabulaire nouveau des sciences sociales pour défendre d'anciennes pratiques locales de succession inégale. Paradoxalement, les communautés que les statisticiens décrivaient comme non françaises et non éduquées étaient aussi celles qui incarnaient, à leur avis, les valeurs domestiques qui assureraient la stabilité sociale pour la nation.

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