Précis
Les publications connues jusqu'alors sur le Premier Congrès des écrivains et artistes noirs qui s'est tenu à Paris en 1956 ne mettent pas en exergue la religion comme une dimension importante de l'identité culturelle négro‐africaine que promouvait cet événement. Pourtant au sortir de la Deuxième Guerre mondiale, la lutte des peuples noirs contre le colonialisme consiste en une remise en cause de ses structures, de ses manifestations et de ses différentes composantes, dont la religion chrétienne dans sa facture occidentale. Et de fait ce congrès, tenu à l'université de la Sorbonne, s'inscrivant dans cette dynamique, n'a par conséquent pas négligé la religion chrétienne. C'est dans cette mesure qu'il est aussi important de mettre en lumière l’écho de cet événement au sein de l'Eglise catholique, pour ce qui est de sa réception, notamment dans l'empire colonial français.
Publications on the First Congress of Black Writers and Artists, which took place in Paris in 1956, have not so far highlighted religion as an important aspect of Black African cultural identities promoted by that event. But in the aftermath of World War II, Black people's struggles against colonialism challenged its structures and component parts, including Christianity, one of the most important dimensions of Western imperialism. Examining the echoes of that congress in the Catholic Church helps us understand its reception, especially in the empire.