Abstract
During the nineteenth century the medieval history of the city of Arras became increasingly important for cultivation of the literary and musical history of the French nation. Modern scholars typically cast the remarkable culture of medieval Arras within the context of France, largely erasing the city's complex geopolitical position during the medieval period. This article argues that the historiography is more complicated, revealing scholars who attempted to claim medieval Arrageois culture for Belgium, as well as scholars whose regionalist approach to cultural history defied contemporary nationalist currents on either side of the Franco‐Belgian border. In showing the variety of nineteenth‐century approaches to writing the cultural history of this important medieval center, the article argues that Arras and its history provide a useful context for understanding how the nascent Belgian nation curated and understood its past.
Au cours du XIXe siècle, l'histoire médiévale de la ville d'Arras est devenue de plus en plus importante pour l'histoire littéraire et musicale de la nation française. En conséquence, les chercheurs modernes situent typiquement la culture d'Arras au Moyen Age dans un contexte entièrement français, effaçant largement la position géopolitique complexe de la ville médiévale. Cet article soutient que l'historiographie est plus compliquée, révélant des chercheurs qui ont tenté de revendiquer la culture arrageoise médiévale pour la Belgique, ainsi que des chercheurs dont l'approche régionaliste de l'histoire culturelle a défié les courants nationalistes contemporains de chaque côté de la frontière franco‐belge. En illuminant cette diversité d'approches, l'article suggère qu'Arras et son histoire fournissent un contexte utile pour comprendre comment la nation belge a conservé et compris son passé.