Abstract
The retour des cendres, the commemorative return of Napoleon's remains in 1840, represented an important gesture of Napoleonic restoration in the July Monarchy, along with the creation of monuments, paintings, histories, plays, and encomiums to the defeated emperor. The monarchy's commemoration expanded to the stage of the Paris Opéra in 1841 with the appearance of La reine de Chypre, the five-act grand opera by Fromental Halévy and Henri de Saint-Georges, which reverberated with sonic, visual, literary, and political allusions to the Napoleonic legend and overt references to the ceremonial return of the emperor's ashes, including its use of the grandes trompettes from Napoléon's cortege and Invalides service. In its historical reframing of Catarina Cornaro's early fifteenth-century rise to power in Cyprus and defiance of Venetian tyranny, the nostalgic portrayal of exiled French chevaliers, particularly the dying king Lusignan, evoked France's fallen hero as it joined in the dynamic reshaping of imperial memory.
Le retour des cendres, le rapatriement commémoratif de la dépouille de Napoléon en 1840, faisait partie d'un ensemble de gestes de restauration napoléonienne pendant la monarchie de Juillet : monuments, peintures, œuvres d'histoire, pièces de théâtre et panégyriques à l'empereur vaincu. La commémoration du règne impérial par la monarchie atteint la scène de l'Opéra de Paris en 1841, avec le début de La reine de Chypre, le grand opéra en cinq actes de Fromental Halévy et Henri de Saint-Georges. L'opéra fait résonner des allusions sonores, visuelles, littéraires et politiques à la légende napoléonienne et des références manifestes au retour des cendres, y compris l'utilisation des grandes trompettes du cortège de Napoléon et de la cérémonie d'inhumation aux Invalides. Dans son remodelage historique de la montée au pouvoir en Chypre de Catarina Cornaro au début du XVe siècle et de son mépris de la tyrannie vénitienne, le portrait nostalgique des chevaliers français exilés, en particulier le roi mourant Lusignan, évoque le héros déchu de la France tout en renouvelant la mémoire impériale.