Abstract

Sapphic cabarets where women “dressed like men” figure among the most widely publicized symbols of lesbian desire. During the 1930s more than twenty such cabarets opened throughout the city of Paris. Many of these survived the war and operated into the 1960s and after. This article examines the unique figure of the entraîneuse, a female staff member paid to cross-dress who worked in these venues. It argues that this commercial figure played a special role in promoting a sexual schema—now called “butch/femme”—that is usually explained either as biologically determined or as an erotic choice. The gender performances fostered in the Sapphic cabaret enabled the formation of a female same-sex subculture while at the same time making what was then perceived as a contagious threat—the “mannish lesbian”—instantly recognizable and thus more easily subject to surveillance and control.

Les images des « Cabarets Saphiques » où des femmes se travestissent en hommes figurent parmi les symboles les plus médiatisés du désir lesbien. Pendant les années trente, plus de vingt de ces cabarets ouvraient leurs portes partout à Paris. Beaucoup d'entre eux ont survécu à la Seconde Guerre mondiale. Cet article examine la figure de l'entraîneuse, une employée souvent payée pour se travestir et qui travaillait dans ces lieux. Cette figure commerciale a joué un rôle particulier dans la promotion d'un schéma sexuel—aujourd'hui appelé « butch/femme »—que l'on explique d'habitude comme le produit du déterminisme biologique ou d'un choix personnel ou bien politique. Les représentations du genre encouragées par le Cabaret Saphique ont soutenu la formation d'une sous-culture lesbienne tout en rendant ce qui était alors perçu comme une menace contagieuse—la « lesbienne masculine »—immédiatement reconnaissable et donc plus facilement soumise à la surveillance et au contrôle.

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