Abstract
The construction of the Eiffel Tower for the 1889 Universal Exposition sparked “Eiffelomania,” a craze for objects imprinted with the likeness of the tower. This mania reverberated in the fashion world, with journals touting the latest fabrics, colors, and styles named “Eiffel.” But the tower's association with fashion went beyond the materiality of clothing. Careful examination of news reports and fashion chronicles from the fin de siècle period reveals that the tower was frequently cast in sartorial terms. In describing the tower's manner of “dressing,” its “clothing” and “outfits,” these discourses brought to the fore the shared theoretical bonds between fashion and architecture. This article traces the reception of the Eiffel Tower in fin de siècle Paris and argues that the sartorial imagery associated with the tower conceptualizes architecture as a form of fashion.
La construction de la Tour Eiffel à l'occasion de l'Exposition universelle de 1889 a déclenché l' « Eiffelomanie », un engouement pour toute une série d'objets réalisés à l'effigie de la Tour Eiffel. Cette obsession a eu des échos jusque dans le monde de la mode grâce aux journaux de mode qui promouvaient des étoffes, des couleurs, et des styles à la « Eiffel ». Mais l'association de la Tour Eiffel et de la mode ne s'est pas limitée à la matérialité des vêtements. Une analyse attentive des chroniques de mode démontre que la Tour Eiffel était souvent évoquée à travers des termes empruntés au lexique vestimentaire. En décrivant « l'habillement » de la Tour Eiffel, ses « robes » ou ses « toilettes », ces discours mettaient en évidence les liens théoriques que partagaient la mode et l'architecture. Cet article s'intéresse à la réception que la Tour Eiffel a eue dans le Paris fin-de-siècle, et soutient l'idée selon laquelle le champ lexical vestimentaire associé à la Tour Eiffel conceptualisait l'architecture comme une forme de la mode.