Abstract
This article traces the surprising influence of sacramental theology on the reception of John Law's campaign to reform public finances and colonial trade during the regency of Philippe d'Orléans (1715–23). Allusions to the mysteries of transubstantiation and transmutation abounded in the cultural productions of the period, which depicted Law's banknotes and company shares as giving rise to previously unfathomable riches. The essay argues that a Eucharistic-alchemical complex lent itself to describing these instruments and their myriad effects. Like the consecrated host and the philosopher's stone, paper's efficacy followed from its dual nature as both visible and transparent, that is, as a means of exchange that not only passively reflected wealth but also brought it into being. The spiritual desideratum of boundlessness underwrote participation in Law's “System,” emboldening investors to place their faith in accumulation without limit.
Cet article suit l'influence étonnante de la théologie sacramentelle sur la réception de la campagne dirigée par John Law de réformer les finances publiques et le commerce colonial pendant la régence de Philippe d'Orléans (1715–23). A cette époque, les allusions aux mystères de la transsubstantiation et de la transmutation se multipliaient dans les productions culturelles, qui présentaient les billets de banque et les actions de la compagnie de Law comme capables de générer des richesses jusque-là inimaginables. Je constate qu'un complexe eucharistique-alchimique s'est prêté à décrire ces instruments et leurs divers effets. Comme l'hostie consacrée et la pierre philosophale, l'efficacité du papier dérivait de sa double nature à la fois visible et transparente—c'est-à-dire, comme un moyen d'échange qui non seulement reflétait, mais aussi engendrait, la création des richesses. Le desideratum spirituel de l'infinité soutenait la participation au Système de Law, encourageant les actionnaires à placer leur confiance dans l'accumulation sans bornes.