Abstract

Historians have for decades studied how the French monarchy used patronage to increase its influence over newly conquered and distant provinces in the early modern period. However, provincial elites too had access to patronage that they could use to both resist French authority and cement their own. This article examines how the dukes of Pfalz-Zweibrücken-Birkenfeld maintained the primacy of their seigneurial administrations and could thus also use patronage powers to check French authority. Case studies show that the dukes initially suffered from the intervention of French provincial patrons in their seigneurial appointments. After securing their position in Alsace, however, the dukes protected their autonomy by rejecting others' candidates. Having resisted French patronage, the dukes demonstrated their importance further by pushing their own candidates onto the provincial administration.

Les historiens étudient depuis un bon moment la manière dont la monarchie française a participé au clientélisme afin de développer son influence dans les provinces nouvellement conquises et lointaines au début de la période moderne. Cependant, les élites provinciales se servaient du clientélisme autant pour s'opposer à l'autorité française que pour consolider la leur. Dans cet article, nous examinons comment les ducs de Pfalz-Zweibrücken-Birkenfeld, une des plus importantes familles nobles de l'Alsace, ont utilisé le clientélisme dans le but de maintenir la primauté de leur administration seigneuriale et afin de conjurer l'autorité française. Les ducs ont souffert initialement à cause de l'immixtion des patrons provinciaux français dans leurs nominations seigneuriales. Lorsqu'ils avaient renforcé leur position en Alsace, d'ailleurs, les ducs ont protégé leur indépendance en refusant les candidats d'autrui. Ayant rejeté le clientélisme français, les ducs ont encore témoigné de leur influence sur l'administration provinciale en imposant leurs propres candidats.

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