Abstract
This essay examines the prolific use of woodcut images by Denis Janot, a well-known and successful sixteenth-century printer-publisher. It argues that the repetition and reuse of images both within and among books on Janot's list served as a form of branding that connected the reader not to one individual work but to the larger corpus of works produced by this industrious and skilled libraire. In this period, the book was not yet a familiar object to its users; in linking the recycling of images solely to economic and practical exigencies, scholars have misconstrued this practice and its import for publishing and reading. Such recycling of woodcuts can be better understood as a way to familiarize and form readers at the very earliest moments of establishing economic and sociocultural viability for the early modern French printed book.
Cet article examine l'usage prolifique des images gravées sur bois de Denis Janot, imprimeur-libraire prospère et bien connu de la première moitié du seizième siècle. Il soutient que la répétition et la réutilisation d'images à l'intérieur des livres et entre les livres du catalogue de Janot ont fonctionné comme une sorte de stratégie de marque. Celle-ci visait à lier le lecteur non pas à un texte individuel mais à un corpus plus large de textes publiés par un libraire habile et industrieux. Le livre imprimé n'était pas encore, à l'époque, un objet familier, et en associant la pratique du recyclage d'images à des exigences économiques et pratiques, les historiens ne l'ont pas entièrement comprise. Or il faut aussi comprendre le recyclage d'images gravées comme un moyen de familiariser et de former les lecteurs dans ce premier temps de la viabilité économique et culturelle du livre imprimé en France.