Abstract

The Archives de la Préfecture de Police de Paris have served as an important source base for historians of both female prostitution and male homosexuality during the nineteenth century. Although the archives often place these two forms of sexual marginality in the same series, cartons, and dossiers, historians have almost always treated the two as distinct social categories. This article argues that this separation results from an overreliance on the modern sexual identity categories that serve as our point of departure. Instead, we should approach the archive without identifying with it in order to formulate a vision of the sexual past that may or may not reflect our own sexual organization. In dialogue with a broader discourse that conflated male same-sex sexual activity with female prostitution, these archives participate in the production of a sexual category that has as much to do with the selling of sex as it does with same-sex sexual desire.

Les historiens de la prostitution féminine et de l'homosexualité masculine au dix-neuvième siècle ont abondamment utilisé les archives de la Préfecture de police de Paris. Bien que les archives situent souvent de ces deux formes de marginalité sexuelle dans les mêmes séries, cartons, et dossiers, les historiens les ont presque toujours traitées comme des catégories sociales distinctes. Le présent article affirme que cette séparation repose sur une dépendance des catégories qui fournissent le point de départ des enquêtes historiques. Le refus de s'identifier à l'archive est une étape nécessaire pour formuler une vision du passé sexuel qui peut—ou pas—refléter notre propre organisation sexuelle. En dialogue avec un discours combinant les activités sexuelles entre hommes avec la prostitution féminine, ces archives participent en effet à la production d'une catégorie sexuelle qui a autant à voir avec le commerce du sexe qu'avec le désir homosexuel.

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