Abstract

By bringing French history and Jewish history into dialogue, this article intervenes in the vast scholarship on the relationship between commerce and toleration in eighteenth-century French thought. It focuses on the place of Jews in Montesquieu's ideas about doux commerce and explores the legacy of Montesquieu's views on the debate on Jewish emancipation in the 1770s and 1780s. It traces the survival and adaptation of the medieval trope of the Jewish usurer in a variety of discourses, ranging from irenic images of commercial cosmopolitanism to representations of Jewish moneylending marshaled by radical advocates of Jewish “regeneration.” The article concludes by showing that in 1790–91 the doctrine of doux commerce did not provide a consistent argument in favor of civic and political equality even though commercial practices and policies in the French Southwest had favored the integration of Jews during the Old Regime.

En mettant l'histoire française et l'histoire juive en dialogue, cet article fait une contribution aux études sur le rapport entre commerce et tolérance dans la pensée du dix-huitième siècle. Il se penche sur la place des juifs dans la doctrine du doux commerce de Montesquieu et trace l'influence des idées de Montesquieu sur le débat à propos de l'émancipation des juifs qui se déroula aux années 1770 et 1780. Il montre la persistance ainsi que l'évolution du trope médiéval de l'usurier juif dans plusieurs discours, tels que les représentations favorables au cosmopolitisme commercial ou les diabolisations des prêteurs juifs mobilisées par les promoteurs de la « régénération ». Finalement, l'article montre qu'en 1790–91, la doctrine du doux commerce n'avait pas établi de raisonnement cohérent en faveur de l'égalité civique et politique des juifs bien que le commerce ait favorisé l'intégration des juifs du Sud-Ouest pendant l'ancien régime.

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