French revolutionary legislators faced assassins, violent insurrections, and the risk of being injured or killed while on mission. Statistically, however, the most dangerous place for them was their own legislative assembly. As full-scale parliamentary warfare erupted between different political “factions” in the founding year of the republic, the safeguards of parliamentary immunity were removed and hundreds of legislators were purged. Much research has been done on the famous parliamentary purges of the Terror. The practice continued, however, long after Robespierre’s fall as the Thermidorian Reaction experienced a second Terror in the legislature. Little is known about these later purges, and few comparisons have been made to the higher-profile cases of Year II. This article investigates why the Thermidorians failed to halt the cycle of parliamentary violence in the post-Terror era, arguing that the purging of legislators had by then become a destructive, long-term political habit with dangerous consequences for French representative democracy.
Les conventionnels couraient souvent le risque d’être assassinés, de se faire agresser pendant les journées ou d’être blessés en mission. Le lieu le plus dangereux pour eux était, pourtant, leur propre assemblée : entre 1792 et 1794, la Convention nationale expulse 149 de ses membres de son sein. Accusés de crimes politiques, des députés girondins, dantonistes et robespierristes sont arrêtés, mis en prison et souvent condamnés à mort. Les épurations de la Convention sous la Terreur sont si bien étudiées qu’elles ont longtemps obscurci la continuation de la même politique épuratoire après la chute de Robespierre. La réaction thermidorienne, pourtant, commence une seconde Terreur contre les députés. Les historiens de la Révolution, en traitant ces incidents comme de simples résultats de la dynamique réactionnaire, niaient la possibilité d’un rapport plus direct entre les épurations de la Terreur et celles de la période thermidorienne. Le but de cet article sera d’identifier, premièrement, les continuités entre les épurations successives des conventionnels sous la Terreur et ses suites, et, deuxièmement, les conséquences pour la démocratie révolutionnaire de cette habitude politique d’épurer la législature.