This article examines the role of women in the direction of private mental institutions owned by the Brierre de Boismont family in nineteenth-century Paris, arguing that the cultural elevation of domesticity sanctioned the participation of Athalie Brierre de Boismont and her daughter, Marie Rivet, in asylum operations despite proscriptions against elite women’s labor. Alexandre Brierre de Boismont and his family lived alongside their patients and integrated them into the household routine in hopes that this would encourage those deemed insane to return to rationality. As exemplars of ideal womanhood, the Brierre de Boismont women were central to the enactment of the treatment process. While their activities in the family’s asylums often perpetuated gender values that naturalized the division of the public and private spheres, they also called attention to the artificiality of such beliefs by performing domesticity in an environment so unlike the typical bourgeois home.

Cet article examine le rôle des femmes dans la direction des institutions psychiatriques privées appartenant à la famille Brierre de Boismont à Paris au dix-neuvième siècle, en argumentant que la promotion culturelle de la domesticité a permis la participation d’Athalie Brierre de Boismont et sa fille, Marie Rivet, dans les opérations de l’asile malgré les proscriptions contre le travail imposées sur les femmes élites. Le médecin Alexandre Brierre de Boismont et sa famille habitaient aux côtés de leurs patients et les intégraient dans la routine ménagère quotidienne dans l’espoir que cela encouragerait ceux qui étaient jugés fous à revenir à la raison. En tant que modèles de la féminité idéale, Athalie Brierre de Boismont et sa fille étaient au centre de la mise en œuvre du processus de traitement. Même si leurs activités au sein des asiles dirigées par la famille perpétuaient souvent des valeurs sexuées naturalisant la division entre la sphère publique et la sphère privée, elles ont également mis l’accent sur le caractère artificiel de ces croyances en incarnant la domesticité dans un environnement si différent de celui de la maison bourgeoise typique.

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