The unlikely story of Berthe Rosalie Kitazawa Fouque, a Franco-Japanese businesswoman active in New Caledonia from 1937 to 1941, offers a novel way to connect the economic, political, and social histories of the Second World War in the South Pacific. Her story also illustrates a largely forgotten episode of French colonial history: the successful assimilation and integration of a New Caledonian Japanese community from 1892 to 1941. As the unlikely emissary for one of Japan’s most powerful industrial interests, Kitazawa Fouque temporarily acted as a privileged intermediary between the Japanese military-industrial complex, the French colonial administration, and the New Caledonian Japanese population. The reasons for her initial success and ultimate failure illuminate the shifting boundaries of race, gender, ethnicity, nationality, and class in the Franco-Japanese cultural encounter.
L’histoire improbable de Berthe Rosalie Kitazawa Fouque, une femme d’affaires franco-japonaise active en Nouvelle-Calédonie de 1937 à 1941, propose une nouvelle façon de relier les histoires économiques, politiques et sociales de la Seconde Guerre mondiale dans le Pacifique Sud. Son histoire illustre aussi un épisode en grande partie oubliée de l’histoire coloniale française : l’assimilation et l’intégration réussie d’une communauté japonaise dans la Nouvelle-Calédonie entre 1892 et 1941. Comme l’émissaire improbable de l’un des intérêts industriels les plus puissants du Japon, Kitazawa Fouque a temporairement agi en tant qu’intermédiaire privilégié entre le complexe militaro-industriel japonais, l’administration coloniale française et la population japonaise de la Nouvelle-Calédonie. Les raisons de son succès initial et son ultime échec éclairent les changements dans la perception de la race, du sexe, de l’ethnie, de la nationalité et de la classe dans la rencontre culturelle franco-japonaise.