En janvier 1631, Gaston d’Orléans, l’héritier présomptif de la couronne de France, se déclare publiquement ennemi du cardinal de Richelieu. Poursuivi par son frère, il s’enfuit du royaume pour se réfugier à l’étranger. Quelques mois plus tard, il est rejoint dans son exil par sa mère, Marie de Médicis. Cette révolte, qui se termine dans le sang en septembre 1632, est représentative à plus d’un égard des prises d’armes nobiliaires du temps. Un de ses aspects n’a toutefois pas encore retenu l’attention des historiens, soit les relations entretenues par les puissances étrangères avec les révoltés. L’article montre ainsi à quel point les affaires intérieures d’un royaume peuvent être fortement liées à la conjoncture internationale de l’époque. Après avoir présenté le parcours de Gaston d’Orléans, le texte analyse ensuite en quoi sa révolte de 1631-32 peut intéresser les autres puissances européennes et examine leurs interventions dans cette affaire qui, en bout de ligne aura contribué au renforcement de la France, et du cardinal de Richelieu, sur les plans intérieur et extérieur.
In January 1631 Gaston d’Orléans publicly declared himself an enemy of Cardinal Richelieu. Pursued by his brother, he fled the kingdom to seek refuge abroad. A few months later he was joined in exile by his mother, Marie de Medici. His actions were representative of a noble’s revolt during the Old Regime. But one of its aspects has not yet attracted the attention of historians: the relationships between foreign powers and the rebels. This article shows how the internal affairs of a kingdom may be strongly linked to the international situation. After presenting the path of Gaston d’Orléans, the text analyzes how the revolt of 1631-32 may have borne on the affairs of other European powers and examines their actions in this matter, which, in the end, contributed to the strengthening of France, and Cardinal Richelieu, on the internal and external scenes.