On the occasion of the eight hundredth anniversary of the Battle of Bouvines (July 27, 1214), this essay examines its significance for the Capetian monarchy and its impact inside and outside the French kingdom. It argues that Philip II Augustus’s victory safeguarded the administrative reforms he had undertaken since 1190, boosted royal ideology, extended royal control in northwestern and central parts of France at the expense of Anglo-Angevin claims, cleared the path for the Albigensian crusade in the south, and eliminated Flemish and German threats from the north and east; the battle’s ramifications for internal English, Flemish, and German affairs were far-reaching. The battle thus secured Capetian supremacy in France throughout the thirteenth century, but at the turn of the fourteenth Flanders and Gascony again posed intractable problems.
Le 800ème anniversaire de la bataille de Bouvines (27 juillet 1214) nous offre l’occasion de réévaluer ses effets sur la monarchie capétienne, le royaume de France et l’Europe. Cet essai soutient que la victoire du roi Philippe Auguste consolida les réformes administratives initiées depuis 1190, renforça l’idéologie royale, imposa l’autorité royale dans les territoires angevins du nord-ouest et au centre de la France, ouvrit la voie à la croisade albigeoise dans le Midi et élimina les menaces flamandes et allemandes dans le nord et l’est; en fait, la bataille eut d’importantes conséquences pour les affaires intérieures de l’Angleterre, de la Flandre et de l’Empire. En somme, Bouvines assura la suprématie des Capétiens tout au long du treizième siècle, mais au début du quatorzième siècle les problèmes épineux que constituaient la Flandre et la Guyenne s’imposèrent de nouveau.