This article explores the overlapping authority of the Angevins and Capetians in Tours during the reign of Geoffrey V (1129-51). Although the region has long been recognized as a focus of competition, historians have hitherto engaged with Capetian control of the bourg of Châteauneuf and the college of Saint-Martin. Here Angevin administration in Tours and engagement with the archbishops of Tours, local monastic houses and burgesses are traced in Geoffrey V’s acta, some published for the first time, and other charters and narrative material. While existing studies rightly stress the vibrancy of Châteauneuf at the expense of the cité of Tours, Capetian influence was not clear-cut; local groups and institutions could use their marginal situation to accrue multiple layers of patronage and protection. Papal schism and reform, the local economy, and the nature of comital relations with other Greater Angevin institutions were all important dynamics shaping Angevin rule alongside Angevin-Capetian competition.
Cet article examine l’autorité « chevauchante » des Angevins et Capétiens à Tours pendant le règne de Geoffroy V (1129-51). Si les historiens reconnaissent depuis longtemps l’importance de la région comme objet de concurrence, ils privilégient le contrôle capétien du bourg de Châteauneuf et du collège de Saint-Martin. Cet article trace l’évolution de l’administration angevine à Tours et son engagement avec les archevêques de Tours, les maisons monastiques locales et les bourgeois dans les acta de Geoffroy V (certaines publiées ici pour la première fois) et d’autres chartes et documents narratifs. Alors que les études existantes soulignent à juste titre le dynamisme de Châteauneuf, au détriment de la cité de Tours, la domination capétienne n’était pas entière; des groupes et institutions locaux pouvaient utiliser leur situation marginale pour accumuler différentes couches de patronage et de protection. Le schisme papal, la réforme, l’économie locale et les relations comtales avec d’autres institutions angevines contribuèrent à la dynamique qui façonna l’administration angevine à la marge de la compétition entre Angevins et Capétiens.