Against recent scholarship that has examined Algerian women’s roles as partisans in the colonial war (1954-62), this article highlights a small but diverse segment of women who entered into the politics of decolonization as French citizens rather than as anticolonial nationalists. Given equal citizenship in 1958, these women took seriously French efforts aimed at the political integration of the Muslim Algerian population as a peaceful solution to the Algerian War. As self-professed françaises musulmanes, or as “French Muslim” citizens, these women advanced a platform highlighting Muslim women’s social rights rather than national independence suggesting, often directly, that the French state could better guarantee their equality than male nationalists. The article situates their civic demands as an expression of a nascent grassroots feminism and proceeds with an examination of women’s critique of the secular, consumer-oriented model of gendered citizenship offered to them by the French Fifth Republic.

Contrairement à de récentes études qui ont examiné le rôle de partisanes algériennes pendant la guerre coloniale (1954-62), cet article s’intéresse à un groupe de femmes, petit mais diversifié, qui sont entrées dans la politique de décolonisation en tant que citoyennes françaises plutôt que nationalistes anticolonialistes. La pleine citoyenneté leur avait été accordée en 1958 et ces femmes prenaient au sérieux les efforts français visant l’intégration politique de la population algérienne musulmane pour trouver une issue pacifique à la guerre d’Algérie. En tant que Françaises musulmanes auto-proclamées, ou en tant que citoyennes « françaises musulmanes », ces femmes présentèrent une plate-forme qui soulignait les droits sociaux des femmes musulmanes plutôt que l’indépendance nationale suggérant, souvent directement, que l’Etat français était le mieux à même de garantir leur égalité que les nationalistes hommes. L’article situe leurs exigences civiques comme une expression du féminisme « populaire » naissant avant d’examiner leur point de vue sur le modèle de citoyenneté sexuée laïque et axé sur la consommation qui leur était offert par la Cinquième République française.

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