The presence of North African colonial migrants during the interwar years spurred the Parisian Prefecture of Police to adopt some elements of colonial administration. From 1925 to approximately 1970, the Parisian police engaged in the specialized surveillance of the North African community. While official North African police services existed only from 1925 to 1945 and again from 1958 to 1962, a durable conception of North Africans as prone to violence and susceptible to anticolonial politics led the police to undertake systematic if at times unofficial surveillance of North Africans for the entire period under study. This colonial perspective on policing became integrated into the general policing of Paris and outlasted colonialism itself.

Pendant l’entre-deux-guerres, la présence de migrants nord-africains incita la Préfecture de police de Paris à adopter certaines procédures de l’administration coloniale. A partir de 1925 et jusqu’aux années 1970, la police parisienne fut chargée de surveiller de façon spécifique la communauté maghrébine. Alors que les services de police relatifs aux Nord-Africains n’ont fonctionné officiellement qu’entre 1925 et 1945, puis de 1958 à 1962, l’idée, solidement ancrée, que les Maghrébins étaient enclins à la violence et susceptibles de fomenter des troubles anticoloniaux, conduisit la police à entreprendre une surveillance systématique, et parfois non officielle, des Nord-Africains pendant la période étudiée ici (1925-70). Ce dispositif colonial fut intégré au fonctionnement de la police en général et a survécu au colonialisme lui-même.

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