One of the most striking aspects of the Vietnamese political disorders that erupted in Tonkin and Annam in 1930–31 was how the French colonial authorities represented them. The colonial authorities developed a distinct rhetoric of repression in the blame games that followed the outbreak of the Yen Bay mutiny in February 1930 and in the more protracted unrest associated with the Nghe-Tinh Soviets in Annam. The depiction of concerted political violence as self-interested criminal activity delegitimized its organizers, their motives, and their claims. Pointing to traditions of rural banditry and local particularism, Governor-General Pierre Pasquier’s administration insisted to sometimes skeptical officials and parliamentarians in France that the extreme repression meted out by the colonial security forces was effective, appropriate, and popularly understood. In this way Yen Bay’s rhetoric of repression drew on an established language of colonial social control to justify a strategy of extreme state violence.
Un des aspects déroutants des désordres politiques en Indochine française de 1930–31 fut la multiplicité de complots dits « banditismes » ou « criminels » par les autorités coloniales et militaires. Les efforts d’expiation et de blâme montés par l’administration du gouverneur-général Pierre Pasquier et ses collègues furent dans la nature des choses pour les organisations coloniales, elles-mêmes embarrassées par un éclat de violence sociale inattendue, accompagné d’une « rhétorique de répression » distincte. Ces objectifs étaient la criminalisation des rebelles et, par conséquent, l’imputation des motifs infantiles aux mouvements communistes et nationalistes vietnamiens. Le Parti communiste indochinois n’y échappa pas; toutefois, les fonctionnaires du Ministère des Colonies et une minorité de parlementaires français restèrent franchement sceptiques face aux explications officielles de la répression sanglante au Tonkin et à Annam. Pourtant, bien que cette rhétorique ne tienne aucun compte des preuves des soulèvements populaires et d’un mouvement national en voie de développement, elle sert bien de tactique coloniale. L’accusation d’un banditisme, provenu des traditions et pratiques des pirates tonkinois, refuse la signification politique des événements en même temps qu’elle justifie les méthodes violentes des forces de sécurité coloniale.