This article documents the procolonial rhetoric among romantic socialists in France during the July Monarchy (1830–48), demonstrating its pervasiveness. It argues that these years must be highlighted as key to the transition from eighteenth-century universalist ideas of humanity toward taxonomies of national, racial, and sexual difference that underpinned the rationale of empire in the second half of the nineteenth century. It explores the views on colonialism espoused by socialists such as Etienne Cabet, Pierre Leroux, Constantin Pecqueur, and Jean Reynaud; situates them in the broad socialist consensus on empire; and demonstrates the relationship between these men's socialism and their colonialism. Further, it contextualizes their advocacy for colonialism in relation to contemporary debates about the abolition of slavery and free trade. Finally, it demonstrates the coexistence of universalist and particularist language in romantic socialist discourse on colonial expansion and its importance to the developing logic of the mission civilisatrice.
Cet article décrit la rhétorique procoloniale parmi les socialistes romantiques durant la Monarchie de Juillet en France, démontrant à quel point elle était omniprésente. Il soutient que cette époque doit être considérée comme primordiale pour la transition des idées universalistes de l'humanité aux taxonomies des différences entre nations, races et sexes qui étaient à la base des justifications de l'empire pendant la deuxième moitié du dixneuvième siècle. Il sonde les opinions sur le colonialisme partagées par les socialistes tels que Etienne Cabet, Pierre Leroux, Constantin Pecqueur et Jean Reynaud, et les situe dans le consensus des socialistes, démontrant la relation entre leur socialisme et leur colonialisme. Enfin, il démontre la coexistence des langues universalistes et « particularistes » dans le discours socialiste romantique sur l'expansion coloniale et son importance pour la rhétorique de la mission civilisatrice en pleine expansion à cette époque.