A key question concerning the French Revolution is whether it was truly radical and Rousseauistic from the beginning or whether there was a moderate early phase distinguishable from the excesses of the Terror. In this article I examine the debate over “binding” mandates held in the National Assembly on July 3 and 7–8, 1789, to test the claim that the deputies had adopted radical and modern forms of political representation, jettisoning forms inherited from the Old Regime. Evidence suggests that when the deputies ruled out of order a proposal to invalidate binding mandates, they endorsed the right of the assembly to act despite the absence or protests of a minority of its members. They did not, however, break their bonds to their constituents, indicating that they were not ready to embrace a new, radical model of political representation.

Une question clé se pose à propos de la Révolution française: étaitelle strictement radicale ou rousseauiste dès le début ou existaitil d'abord une phase modérée au début de la Révolution qui se distingue de la Terreur? Dans cet article, nous examinerons le débat sur les mandats « impératifs » ayant eu lieu à l'Assemblée nationale les 3, 7 et 8 juillet 1789 afin de vérifier si les députés, en rejetant des formulaires hérités de l'Ancien Régime, avaient déjà adopté des formes de représentation politique radicales et modernes. Lorsque les députés ont déclassé une proposition juridique afin de rendre nuls les mandats « impératifs », ils ont approuvé le droit de l'Assemblée d'agir en dépit de l'absence et des protestations d'une minorité de ses membres. Cependant, ils n'ont pas brisé les liens qui les unissaient à leurs électeurs, indiquant qu'ils n'étaient pas encore prêts à adopter un nouveau modèle radical de représentation politique.

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