This article examines the prevalence of extreme-rightist violence in 1930s French colonial Algeria, specifically in the department of Oran. Part of a larger pattern of symbolic, physical, and structural belligerence perpetrated by settlers and authorities, the assaults took multiple forms. Prior to 1936 Jews were the primary targets of the Algerian leagues. Yet the ascension to power of the Popular Front in June 1936, led by the Jewish socialist Léon Blum, broadened the scope of the attacks to include Muslims and leftists. The extreme Right perceived this government and its supposed colonial allies as a threat to the European domination of Algeria, in response embracing a popular phantasmatic vision of the colonial project known as algérianité, which defended the desires and values of the settler population. This included the rejection of metropolitan rule in favor of authoritarian local government, the formation of a strict racial hierarchy in Algeria, and the violent exclusion of all real and perceived enemies.
Cet article examine la prévalence des campagnes de violence perpétrée par l'extrême droite dans l'Algérie coloniale, en particulier dans le département d'Oran, pendant les années trente. Liés aux modes dominants de belligérance—physique, symbolique, et structurelle—caractéristiques de la vie et du système colonial, ces assauts prirent une série de formes diverses. Avant 1936, les ligues de l'extrême droite ont ciblé les juifs. Néanmoins, après l'ascension au pouvoir du Front populaire, avec le socialiste juif Léon Blum en tête, les attaques s'étendirent aux musulmans et aux gauchistes. En réponse aux ⪡ ennemis ⪢, les ligues ont adopté une vision fantasmatique et populaire du projet colonial : l'algérianité, une défense théorique des désirs et valeurs des colonisateurs, y compris le rejet de la métropole en faveur d'un gouvernement strictement autoritaire, la constitution d'une structure hiérarchique des races en Algérie, et l'exclusion systématique d'ennemis véritables ou perçus comme tels.