This article analyzes the Touring Club de France's Sites and Monuments campaign as a nationwide initiative to define and secure the value of natural landscapes in the face of accelerated economic change in rural France. In its work of inventorying, representation, and associational intervention in Brittany, I argue, the campaign formalized recognition of both a national and tourist interest vis-à-vis the Breton natural landscape; the ethos of bourgeois stewardship (of national resources, regional identity, and taste) that it propagated, though, coexisted uneasily at specific sites with more local usages and dispositions. The effort to reconstitute the Breton (and French) natural environments failed ultimately to secure the value and meaning of landscapes as preservationists had intended. Recast as a patrimony and domain of consumption, that natural environment now played host to multiple and sometimes contradictory appropriations.
En traitant du projet de conservation « sites et monuments », cet article analyse l'effet du tourisme sur l'environnement naturel en France, particulièrement en Bretagne pendant l'entre-deux-guerres. Ce projet d'association et d'intervention a rassemblé un grand nombre de bourgeois (notamment dans les associations protectionnistes et touristiques) se donnant pour mission de faire reconnaître et de sauvegarder la valeur des paysages français. L'analyse des rapports d'activités d'organisations de protection et du tourisme, d'ouvrages consacrés au tourisme et des photographies de sites révèle les liens intimes entre l'idée de préservation et l'identité et les aspirations d'une couche sociale en voie de développement sous la Troisième République. Dans leur travail d'inventaire, d'action associative et de représentation des sites et monuments naturels, les partisans de la conservation ont largement assuré la reconnaissance d'un intérêt national et touristique pour le paysage. De plus, ils se sont imposés comme les protecteurs exclusifs du patrimoine régional et national et du bon goût.